Henri Lindegaard:
Œuvre artistique et littéraire
Photo: Philippe Liard 1985
Pour moi, la peinture est un moyen de connaissance. Elle me permet d'approcher les êtres et les choses et de pénétrer un peu leur mystère. Cette connaissance apporte la joie de la découverte. Dans le mesure où le jeu apporte une joie semblable, la peinture est un jeu. C'est aussi une passion, si l'on donne au mot passion le sens de souffrance. On participe à la Création « qui soupire dans les douleurs de l'enfantement». Nous soupirons avec elle, cherchant la réconciliation des formes, des lignes et des couleurs. Nous souffrons aussi parce qu'il faut traduire le réel dans ce monde à deux dimensions qu'est la surface du tableau, traduction qui comporte des sacrifices. Quand je peins un paysage, j'aime rendre compte de sa beauté.
- Dans: André Féline et Philippe Liard, « Henri Lindegaard: Je cherche une lumière - interview », Le Christianisme au XXe Siècle, no. 32, Septembre 1985, p. 7.
Une des influences artistiques de Lindegaard fut celle du peintre cubiste Albert Gleizes, qu'il rencontra en 1952. Ses dessins bibliques à l'encre noire, de style très distinctif, furent réunis en 1993 dans La Bible des Contrastes: Méditations par la plume et le trait (1), accompagnés de ses textes. Depuis, le livre fut réédité, et aussi traduit en allemand (2). D'autres dessins bibliques furent publiés deux ans après son décès dans Les psaumes du pèlerin (3).
L'art religieux de Lindegaard comprend aussi, entre autres, des mosaïques (au temple d'Aubagne, au Centre de Rencontre de Montpellier, et à l'Arc-en-ciel de Nîmes), une peinture murale («Ascension du Christ » au temple de Saint-Dié-les-Vosges), des peintures à l'huile. Il réalisa aussi, en étain, multiples versions de la croix huguenote et de la croix de Camargue.
À part son œuvre religieuse, Lindegaard est aussi connu dans d'autres genres: paysages, portraits, nus, natures mortes, compositions abstraites, et aussi sculptures (bois et plâtre). Il a utilisé des techniques variées, comme l'aquarelle, l'huile, et le fusain. En 1999 huit de ses aquarelles sont publiées dans Le frémissement de l'aube de Joëlle Randegger.
Ses écrits comportent, outre les textes de La Bible des Contrastes, des poésies (4), des prédications (5), des articles, et des essais sur l'art (6), (7).
(1) Henri Lindegaard (préf. Jérôme Cottin), La Bible des contrastes: Méditations par la plume et le trait, Labor et Fides, 1993, et réédition augmentée (préf. Michel Leplay), Réveil Publications, 2003
(3) Henri Lindegaard, traductrice Hanne Holch (préf. Andreas Mertin), Biblische Kontraste: Meditationen in Bild und Wort, La Colombe, 1994
(3) Roger Chapal, Henri Lindegaard, et Daniel Bourguet, Les psaumes du pèlerin, Réveil Publications, 1998
(4) Henri Lindegaard, Le dernier poème, 1996, Art et Foi de Lindegaard, Foi et Vie Vol. XCVI / 3, Juillet 1997
(5) Henri Lindegaard, J'ai joué de la flûte, 1974, reproduit dans Art et Foi de Lindegaard, Foi et Vie Vol. XCVI / 3, Juillet 1997
(6) Henri Lindegaard, Pour faire un portrait, 1984, reproduit dans Art et Foi de Lindegaard, Foi et Vie Vol. XCVI / 3, Juillet 1997
(7) Henri Lindegaard, La beauté, Conférence donnée à l'occasion d'une exposition à Nîmes sur le peintre Frédéric Christol, le 17 Mars 1990